En thérapie, une série utile et thérapeutique
« En thérapie » saison 1 était centrée autour des attentats du 13 novembre 2015.
Diffusée entre 2 confinements (février 2021), la série avait permis de démocratiser les consultations chez un psy, tout en permettant de s’identifier aux protagonistes à travers différentes formes d’enfermements, d’angoisses envers l’extérieur, sidération et colère envers les événements… et résonnait nettement avec la période que nous vivions tous.
La saison 2 qui vient de sortir sur Arte est cette fois ancrée dans la pandémie, un mois après le 1er confinement, nouveau trauma collectif tout trouvé pour plonger dans les singularités de 4 nouveaux patients.
Introspection et repli sur soi sont le fil rouge entre les patients de cette saison et le 1er confinement.
Comme pour la 1ère saison, les auteurs ont choisi de mettre l’accent sur des thèmes forts pour ce 2ème opus : harcèlement scolaire, avortement, cancer, burn-out, dépression, divorce, tourmente médiatique, justice, deuil, anxiété, séparations avec les proches, perte de contrôle sur les émotions et les relations… le tout sur toile de fond du covid.
Une quête analytique de soi
Construite en ascenseur émotionnel, comme une quête analytique, cette saison nous emmène dans un suspens de déconstructions psychologiques, de strates en strates, à l’image des métaphores archéologiques de Freud.
Certains personnages ont plus de mal à demander de l’aide que d’autres et c’est finalement nous-même, au long des 35 épisodes, qui nous identifions à ces mises en mots et le besoin des autres qui nous en tant manqués durant les directives sanitaires.
On s’identifie aux personnages, leurs questionnements, leurs failles, leurs chemins de réflexions.
On se retrouve tous en eux et c’est ce qui fait la force de cette série qui est comme une thérapie collective, où séance après séance, c’est nous, spectateurs… qui sommes en thérapie.
« A la fête foraine des angoisses, vous n’êtes pas obligé de prendre tous les manèges »
Frédéric Pierrot, l’analyse de la série
Merci à cette série de montrer qu’aller voir un psy n’est pas « pour les fous » mais pour prendre du recul sur soi, débloquer des nœuds à des moments de vie particuliers, avancer par soi même pour soi même et mieux se connaître.